LE FORGERON AFRICAIN

Pour plus de détails sur les voyages et les expériences de MORGAN, veuillez consulter son blog pour des récits complets et des photographies de ses aventures.

L’Odyssée Africaine de MORGAN

En 2009, MORGAN, artiste et forgeron d’origine française, a entrepris un périple remarquable qui l’a mené dans le cœur battant de l’Afrique, là où le métal prend vie sous le marteau des maîtres forgerons. Pendant six mois, il a parcouru un itinéraire fascinant qui a débuté au Maroc et s’est achevé au Burkina Faso, en passant par des terres chargées d’histoire et de savoir-faire au Mali, en Mauritanie, et au Sénégal.

Cette quête, plus qu’un simple voyage, a été une véritable initiation chamanique. MORGAN a découvert des communautés où les forgerons sont perçus non seulement comme des artisans mais aussi comme des porteurs de traditions ancestrales, des détenteurs de connaissances séculaires et des médiateurs entre le monde physique et le spirituel.

Au Maroc, il a été témoin de l’esthétique raffinée de l’artisanat du Rif, où l’art du métal est célébré dans toute sa splendeur. En Mauritanie, il a observé les techniques traditionnelles des forgerons dans leur environnement naturel, façonnant le métal avec des outils forgés par leurs propres mains. Au Sénégal, il a partagé le quotidien des forgerons, apprenant à leurs côtés l’art de modeler le fer en pleine chaleur africaine, sous le regard bienveillant d’arbres séculaires.

 

Les hogons, ou chefs de village, sont forgerons. Ce sont les forgerons qui parlent aux esprits, guérissent et circoncissent.

Mais c’est au Mali, au sein de la culture fascinante des Dogons, que MORGAN a vécu les moments les plus emblématiques de son voyage. Il y a découvert une approche du métal imprégnée de mysticisme, où chaque coup de marteau est chargé de significations, où chaque création est imprégnée d’esprit. Il a été particulièrement marqué par la dimension chamanique que prennent les forgerons Dogons, qui façonnent le fer dans une harmonie avec les forces de la nature, dans un dialogue constant entre la terre et le ciel.

Au Burkina Faso, MORGAN a rencontré des familles de forgerons sous l’ombre accueillante d’un arbre, où le travail de l’acier dur de récupération se fait avec une dextérité et une efficacité qui dépassent l’entendement. Là, il a assisté à la production de dabas, des houes traditionnelles, et à l’élaboration d’outils agricoles essentiels à la vie quotidienne, témoignant de la vitalité et de la pertinence persistante de la forge dans la vie africaine contemporaine.

Cette immersion a profondément transformé MORGAN. Isolé, dans un état d’humilité et d’apprentissage constant, il a non seulement appris les techniques de la forge, mais aussi absorbé la philosophie et la spiritualité qui imprègnent ces pratiques millénaires. Cette expérience est devenue une source d’inspiration inépuisable pour son travail artistique, introduisant dans ses œuvres une âme et un esprit qui transcendent la matière brute.